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Cake day: March 29th, 2024

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  • Vendredi soir, j’ai eu une super session de DnD. Je suis MJ depuis un peu plus de deux ans maintenant, mais vu qu’on joue qu’une dizaine de fois par an pour des sessions moyennes (autour de 2h30/3h) j’ai pas une expérience de fou. Et puis je suis tombé sur le bouquin The Lazy Dungeon Master. J’ai juste survolé le truc, et ça m’a fait préparer la session différemment… ce qui a presque mené le groupe à un TPK, mais grâce à leur ingénuité, ça s’est transformé en une grosse avancée dans la narration et un combat épique ! Je suis content. Mais bon sang que le combat était mal balancé (on joue à Par-delà le carnaval de Sorcelume).



  • J’ai inscrit ma fille de 4 ans au judo. Je suis content parce qu’elle a beaucoup aimé, alors qu’elle est très timide… et très têtue. J’avais peur qu’elle se braque ; mais finalement après quelques pleurs devant la porte elle y a été et elle est ressortie en me disant qu’elle était pressée d’y retourner !

    Et puis j’ai trouvé ça tellement cool que je me suis inscrit aussi. Lundi ça sera ma troisième séance (enfin, presque, j’étais pas encore remis de la première pour la deuxième j’ai dû partir avant la fin), et comme la fille, je suis pressé d’y retourner :-)








  • Ça se passe comment “l’ordination” d’un pasteur ? Il y a une cérémonie spécifique ?

    Tout dépend de la tradition. Dans mon Église, qui rassemble des luthériens (qui parlent d’ordination) et des réformés (qui parlent de reconnaissance de ministère pastoral) on a une cérémonie commune à tou·te·s les futur·e·s pasteur·e·s, dans laquelle on rappelle ce que la Bible dit des ministères, on prie et bénit les ordinands et où un·e inspecteur·trice ecclésiastique impose les mains.

    Si la liturgie en elle-même t’intéresse, il y a un exemple dans ce bouquin, aux pages 46 à 60.

    une église (toutes foi confondues) préférée ?

    Architecturalement, sans hésitation Saint-Pierre-le-Jeune protestant.

    Comme paroisse, c’était Saint-Paul en ville.

    Mais j’aimais aussi me rendre à la messe grégorienne à la cathédrale. C’était magnifique.


  • Alors, je ne suis pas spécialiste des États-Unis, mais ce qui s’y passe n’est pas surprenant. La religion est un fait social puissant, difficile à maîtriser certes, surtout à long terme, mais qui peut quand on l’instrumentalise renverser du tout au tout une situation politique ou au contraire faire durer un statu quo qui sans elle aurait périclité. Et comme il s’agit d’une instrumentalisation, les valeurs et idées portées par la religion en question importent peu. Trump n’en a rien à faire de Jésus et de son message. Les évangéliques radicaux·ales qui le suivent aussi, et dans les autres cercles chrétiens on se moque assez régulièrement de sorties de pasteurs (pour le coup essentiellement des hommes) et de paroissien·ne·s de ses mouvances-là et qui vont rejeter explicitement des citations de Jésus dans les évangiles parce que c’est trop « liberal » (au sens américain, nous on dirait trop progressiste), et ce, même après qu’ils aient appris que c’étaient des citations de Jésus.

    Dans l’histoire du christianisme on a beaucoup d’exemples d’instrumentalisations de ce type. Les princes européens qui vont lancer les croisades parce qu’il y a trop de nobliaux et pas assez de terres, les conquistadores qui vont avancer l’idée les amérindiens n’ont pas les mêmes droits que les autres humains, ce qui va permettre de relancer l’esclavage qui avait été interdit par l’Église, les prêtres et pasteurs envoyés en Afrique pour faciliter et justifier la colonisation, les curés de coron qui prêchaient la soumission aux propriétaires des mines … Mais dans tous ces cas, comme aujourd’hui aux États-Unis (un exemple publié hier), il y a eu des chrétien·ne·s pour s’opposer, au nom des valeurs de l’Évangile, à ces instrumentalisations. Jésus lui-même dans la Bible dit que son nom sera utilisé par des loups.

    Sur la moralité, je me suis amusé à poser la question à des ami·e·s matérialistes (au sens philosophique), qui souvent militent à la gauche de la gauche : d’un point de vue matérialiste, pourquoi essayer de changer le monde pour le mieux ? Je n’ai jamais eu de réponse satisfaisante, uniquement des raisonnements circulaires.

    Je pense qu’on peut tout à fait être moral·e sans être croyant·e, et c’est le cas de ces ami·e·s en question. De plus, le christianisme enseigne que le salut est donné par grâce, et pas par récompense… donc être bon « n’achète » pas une place au paradis, et ne change rien au statut post mortem. Mais je crois que ce qui nous pousse à faire le bien est imputable à Dieu. L’étincelle de moralité est un cadeau que Dieu a donné, sous différentes formes, aux êtres sensibles (je pense d’ailleurs que la science va bientôt démontrer que certains animaux ont des pratiques morales, voire des plantes), quelles que soient leurs convictions religieuses.


  • Alors moi je le dirais autrement. Comparaison n’est pas raison, et il y a des différences fondamentales mais :

    • le chiisme se différenciant du sunnisme par un certain cléricalisme et un attachement à la succession des clercs, je le comparerais plutôt au catholicisme et à l’orthodoxie ;
    • le sunnisme majoritaire considérant le Coran comme Parole incréée et parfaite d’Allah, je le comparerais plutôt au protestantisme évangélique, qui considère la Bible comme la Parole inerrante de Dieu ;
    • le sunnisme réformé et le mutazilisme rassemblant celles et ceux qui considèrent qu’il faut interpréter le Coran comme livre créé et imparfait mais central, je les comparerais plutôt au protestantisme historique, qui voit la Bible comme la porte d’accès à la Parole de Dieu mais pas la Parole de Dieu elle-même.